ORIGINE DE CIREY-SUR-VEZOUZE

        Si nous ne connaissons pas l’origine exacte de Cirey, on peut cependant dire que c’est un bourg très ancien planté dans un décor sauvage, proche de la forêt, et que les Romains l’avaient nommé : « La Sylva vosagensis ».

        Dom Calmet pensait que l’on tirait de la cire dans ce secteur. Dom Richert dit que Cirey viendrait de l’emplacement qu’un riche Romain aurait choisi pour s’installer dans ce site entre la montagne et la plaine. Ces deux Abbés de l’Abbaye de Senones étaient des historiens de grande valeur reconnus dans toute la Lorraine.

        Cependant, la deuxième version parait être la plus plausible au vu de la proximité de deux voies romaines, toutes proches de Cirey. En effet, ce que les habitants locaux appellent encore aujourd’hui « le Grand Chemin d’Allemagne » n’est en fait qu’une ancienne voie romaine reliant Strasbourg, le Donon, Tarquimpol et Metz, tandis que l’autre voie, presque en ligne droite, reliait la ville de Sarrebourg à celle de Langres en passant aux abords de Bertrambois, Tanconville, Haute-Seille, Harbouey et Deneuvre. Ce riche romain se serait installé aux environs de Bertrambois, au croisement de quatre routes à un endroit offrant un fort ensoleillement couplé à un panorama riche de jolis paysages.

        Au VIIe siècle, les Abbayes de Bonmoutier, Saint-Sauveur et Haute-Seille ont favorisé un réel développement de ce secteur géographique. Les moines vont former forestiers et paysans à la culture de la terre, l’élevage de bétail, la construction de maisons, la construction de ponts sur les rivières, le nettoyage des fonds de vallées marécageuses.

        En 1661, la Famille du Châtelet prend pour part le lot de Chastillon et devient ainsi la première famille de Seigneurs présentée dans les archives.

        En 1710, René François de Châtelet, devenu Baron de Cirey et sa femme Catherine de Flemming d’origine Irlandaise, rencontre Voltaire à Lunéville. Ce dernier tombe immédiatement très amoureux de la cousine de Catherine de Flemming, Emilie Breteuil. On dit même que l’écrivain avait coutume de venir lui rendre visite à « Cirey-en-Vôge » et que c’est au cours d’une promenade en forêt que celui-ci aurait conseillé à René François du Châtelet de créer des forges pour éponger les bois qui ne se vendaient pas en forêt et qui pourraient ainsi alimenter la chauffe des fours.

        Et c’est ainsi qu’en 1760 la première industrie arriva à Cirey créant un monde nouveau dans lequel les habitants quittent la terre pour se rendre à l’usine…

ILS ONT VÉCU À CIREY-SUR-VEZOUZE

LES VUES DU BOURG

CHRONOLOGIE DE L’HISTOIRE COMMUNALE

  • 1789 Destruction totale de l’Abbaye de Haute-Seille
  • 1796 Ouverture d’une papeterie
  • 1797 Les forges sont peu à peu converties en verrerie
  • 1798 Construction d’une faïencerie
  • 1817 Fusion entre la Verrerie de Cirey et celle de Saint-Quirin Monthermé
  • 1840 Construction de l’église de Cirey
  • 1858 Fusion des Glaceries de Saint-Gobain, Chauny et Cirey
  • 1870 Ouverture de la ligne ferroviaire ABC (Avricourt/ Blâmont/Cirey)
  • 1873 Cirey devient chef-lieu de canton
  • 1886 Création de l’orphelinat de jeunes filles
  • 1896 Création de l’asile de vieillards
  • 1900 Adduction du réseau d’eau pour Cirey depuis les sources de Saussenrupt
  • 1904 Couverture de la Vezouze et construction de la Salle des Fêtes. Aménagement de la Place Chevandier de Valdrôme.
  • 1924 Construction du groupe scolaire de Cirey
  • 1934 Construction de l’hôpital Auguste Bauquel

la légende du loup

Les Loups de Cirey
Pourquoi rougiraient ils du surnom qu’on leur donne ?
Les Cirey n’ont pas peur du brocard des jaloux.
Ce sont de braves gens, d’esprit clair, d’âme bonne.
Dans la paix, des agneaux,
Dans la guerre, des loups.
Histoire des «loups»

 

(D’après les recherches de Georges Eppe, historien local (Extrait de Cirey d’Hier à Aujourd’hui)
Pourquoi appelle-t-on les habitants de Cirey « Les loups » ?

  • Première version : les loups rappellent les charbonniers qui vivaient au Moyen Âge dans les forêts séparant les trois monastères de Saint-Sauveur, Haute-Seille et Domèvre. Ces vastes forêts peuplées de loups abritaient quelques huttes de charbonniers dont le visage noirci et le caractère peu communicatif rappelaient les loups voisins. Leurs huttes auraient été situées au centre du Cirey actuel.
  • Deuxième version : les loups rappellent le caractère courageux et ombrageux des habitants de Cirey, qui s’est manifesté pendant les deux guerres mondiales en résistant à l’occupant, et leur attachement à leur territoire et leur tradition.
  • Troisième version : avant la nouvelle « Fontaine du Loup » existait « La Fontaine de la Paix » où un loup en 1931, était venu s’abreuver et y a été abattu. La fontaine aurait été renommé suite à cet incident.
  • Quatrième version : autrefois, Cirey subissait les attaques des loups qui exterminaient les troupeaux de chèvres gardées par un berger pour tous les habitants. On raconte qu’il les emmenait entre Cirey et Val-et-Châtillon. Un jour des chèvres du Val manquèrent à l’appel et les habitants accusèrent ceux de Cirey de les avoir volées. Ceux-ci se défendirent en parlant des loups, d’où leur surnom. Comme les archives ont été brûlées à la Révolution, on ne peut avoir de certitude, sauf que vers l’an 1000, la région très forestière était peuplée de loups, mais y étaient-ils plus nombreux qu’ailleurs ?
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