ÉGLISE CATHOLIQUE​

Construite entre 1835 et 1841 par l’architecte Claude Chaux, c’est en réalité la troisième église que le bourg a connue.

PREMIÈRE ÉGLISE : nous ne connaissons pas la date exacte de sa construction. Nous apprenons cependant que le transfert du Saint Sacrement de la maison de Cure à cette église a eu lieu après le 8 février 1723. L’ancien curé, l’abbé BRAZI (1693-1716) enterré dans l’ancienne église a du être relevé, se trouvant dans les fondations de la future demeure du Seigneur. Cette deuxième église n’avait pas de touret, il a fallu attendre 1736 pour voir une tour sans flèche à cet édifice. C’est en 1791 que cette église reçut les reliques de Saint Bernard avec sa statue en bois que nous connaissons toujours (statue autrefois très vénérée et qui connaissait de grandioses processions). Saint Bernard a détrôné Saint Sébastien qui était jusque là le patron de la paroisse.

DEUXIÈME ÉGLISE : elle a été construite en 1723 sur les mêmes bases que l’ancienne avec cependant une troisième cloche. Un très grave incendie détruit en partie l’édifice le 3 fructidor de l’An VII. Les paroissiens mirent la main au portefeuille pour la reconstruction. En 1802 un morceau de corniche tombe sur la toiture, écrasant le lambris de la nef et plusieurs bancs. Heureusement, il n’y a pas de blessés. Cette deuxième église a 80 ans et donne de sérieux soucis, surtout du côté des finances municipales. Tout est cependant refait et on rajoute même une troisième cloche. En 1835, la tour menace ruine, depuis des années on travaillait au coup par coup mais il fallait se rendre à l’évidence : tout était à refaire.

TROISIÈME ÉGLISE : par une délibération en date du 8 février 1835 il fut décidé dans un premier temps de reconstruire la tour, mais en orientant le chœur Nord-Nord Ouest. L’architecte Bernard CHAUX trace les plans (il avait également dressé les plans du nouveau château de Monsieur Chevandier de Valdrôme). Cirey ne cessant de s’agrandir en dimension et en population, l’église doubla en taille. L’église fait 46m de long, 18.80m de large et la nef mesure 27.87m. La voûte principale fait 14.13m de haut. De style dorique, sinon somptueuse, elle était très vaste. Tout est terminé en 1841. Une souscription lancée auprès des habitants pour doter l’église d’un orgue rapporte 3 288 francs en 1841 (410 souscripteurs). Soulignons une rareté : les colonnes qui soutiennent la grande nef sont taillées d’une seule pièce dans la roche qui vient de la carrière de Cirey (qui se trouvait derrière le jardin de M. Antonio MADEO sur la route de Châtillon).

La deuxième église possédait déjà une horloge en 1823, très ancienne et très difficile à manœuvrer. Il a fallu attendre encore pour voir une nouvelle horloge qui sortait des établissements Claude CHAPPE à Saint Nicolas de Port. Elle ne donne pas non plus satisfaction et tout comme la première, est tellement capricieuse qu’il fut décidé de s’adresser à un horloger plus sérieux que l’on trouva en la personne de Monsieur SCHWILGUE (il venait de mettre en place après complète restauration la fameuse horloge de la cathédrale de Strasbourg). Elle fut installée pour la somme de 2430 francs et est sortie d’une maison de Rambervillers dont on a pas retrouvé le nom. Elle fonctionna jusqu’à la mise en place par la maison Didelot de Biberkirch d’un modèle à mouvement électronique en 2009.

D’après les données récoltées par l’historien local M. Georges EPPE